17/05/2011

Robine au pays des merveilles


Pour attacher Patrick Robine à un courant littéraire, cherchons du côté de Lewis Carroll, et plus précisément de son « Voyage du Snark », autre traversée où la seule constante est l’incongruité.
En blanc des pieds aux cheveux, l’auteur-comédien nous embarque dans la quête d’une « Ferme aux concombres », mirifique élevage de cucurbitacées dans le désert. Le vrai objectif de sa fausse conférence : tirer la queue à l’ordinaire ronronnant. Comme avec Boris Vian, ses phrases sont impeccables, fracturées seulement par une logique qui semble avoir été passée au mixeur.
Le vocabulaire subit aussi le traitement Robine. Ces voyageurs du sable découvrent l’épave du « Carcassonne » – il est du Sud-ouest comme la bière est du Nord. S’en éloignant, il le voit dégouliner de partout. Comment ça ? « Il coulait de l’intérieur. »
La grande salle du Mail était bien rieuse et bien remplie – pour nous loger dans la salle de Cuffies, prévue à l’origine, il aurait fallu nous y tasser comme… des rangées de concombres.
L’Union

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