Parlant pendant leur concert, les pianistes Jean-François Zygel et Antoine Hervé s’adressaient avant tout au parterre d’enfants dans les premiers rangs de la grande salle du Mail, plutôt qu’à nous autres adultes qui occupions les quatre cents autres places. Ces jeunes spectateurs avaient assisté aux ateliers préparatoires organisés par Concerts de poche.
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Jean-François Zygel et Antoine Hervé
après leur concert. |
Leurs remarques faisaient rire la salle. Pourtant, ce ne sont pas des humoristes, seulement des musiciens qui ont beaucoup d’humour. Pour les enfants, ils étaient comme ces oncles qui font des blagues aux fêtes de famille.
« Il vient d’avoir son permis de piano » dit Zygel de Hervé.
« Il ne peut pas jouer plus vite que presto. A notre dernier concert il a été flashé trois fois. Huit points ! »
Derrière l’humour, il y a deux pianistes qui se connaissent par cœur. Séparés par la longueur d’un piano à queue ils improvisent, suivant comme par magie le même chemin, faisant chacun ses propres galipettes musicales, sans jamais se perdre d’oreille. Des mélodies connues émergent, mais détournées par une petite dysharmonie, comme pour nous narguer, puis ils repartent dans leur propres thèmes. C’est à donner envie aux enfants d’essayer eux-mêmes.
L’Union
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