Les stagiaires à l’atelier de théâtre donné par Vincent Dussart de l’Arcade, pour creuser les thèmes abordés dans le spectacle « Divagations amoureuses » (voir l’Union du 5 octobre), viennent de Compiègne, de la Ferté Milon, de Saint Quentin et, quand même, de Soissons. La plupart sont acteurs amateurs, mais nous sommes quelques-uns à chercher seulement à mieux comprendre la démarche théâtrale. Souvent, ces expériences partagées changent le regard porté, non pas seulement sur le théâtre, mais sur le monde autour de nous.
Sous le titre « D’amour et
de mots », nous avons cherché, par des lectures et des improvisations, à
sentir et à faire sentir les incompréhensions, les distances et les violences
qui fracturent les relations amoureuses.
Il ne s’agit pas d’apprendre des
techniques pour les jouer. Nous avons dû plutôt nous exposer longuement au
regard des autres, et nous laisser pénétrer par les sensations que cela
procure. Ce n’est qu’à ce prix qu’un acteur arrivera à montrer au public ce qui
lui est propre, au-delà du rôle qu’il tient dans une pièce. L’alternative,
selon Dussart, est de plaquer des émotions factices sur son jeu, et s’y perdre
en perdant son public.
A une stagiaire qui reconnaît son
manque d’assurance et aussi sa colère à se trouver réduite au silence devant
nous tous, il annonce « Voilà ton terreau. Et c’est dans ce terreau que tu
pourras planter des choses pour jouer. »
L’Union
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Les commentaires seront vus avant d'être affichés.