Des grandes
portes à l’ouest jusqu’aux marches menant au chœur, et sous la haute voûte
obscurcie, le sol de l’abbaye Saint-Léger est couvert d’une lisse membrane
blanche. Le public prend place de chaque côté. Deux danseurs en maillot rose,
jambes nues, évoluent. Ils se cachent le visage avec le col du maillot, le
dégagent, tirent le bas pour couvrir les jambes repliées. Ils dansent,
ensemble, séparément, s’enroulent jusqu’à confondre les deux corps. De
mouvements pleins de grâce ils passent aux spasmes d’insectes blessés. Le
public s’aperçoit que ce sont les deux maillots, infiniment extensibles, et
qu’ils arrivent même à échanger en dansant, qui mènent la danse, dictent la
démarche. La danse d’Antonia Pons Capo et Jérôme Brabant, dans une chorégraphie
de Patricia Ferrara d’« Unber Humber », est d’une intensité que la
bizarrerie vestimentaire ne fait qu’accroître.
La bâche enlevée, le public s’installe devant la croisée surélevée pour la suite du spectacle proposé par Luc Petton. Deux acrobates, le porteur et le porté, non seulement font leurs tours, mais utilisent un écran qui leur permet une interaction brillamment synchronisée avec leur propre image filmée. Derrière l’exploit, Matthieu Renevret et Joris Frigerio, « Hommes de mains », rejouent la vieille histoire du petit brun malin qui dompte un grand blond un peu balourd.
La bâche enlevée, le public s’installe devant la croisée surélevée pour la suite du spectacle proposé par Luc Petton. Deux acrobates, le porteur et le porté, non seulement font leurs tours, mais utilisent un écran qui leur permet une interaction brillamment synchronisée avec leur propre image filmée. Derrière l’exploit, Matthieu Renevret et Joris Frigerio, « Hommes de mains », rejouent la vieille histoire du petit brun malin qui dompte un grand blond un peu balourd.
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