29/10/2011

Collignon : ça passe ou ça casse


Après les premiers concerts de « Jazz à l’Arsenal », l’installation d’une sorte de baldaquin au-dessus des musiciens avait amorti le tourbillonnement des sons tant critiqué, et l’abandon de l’estrade a amélioré encore la situation acoustique. D’autres auditeurs restent gênés par le volume meurtrier des enceintes.
    Médéric Collignon avait inauguré la série en février 2010, et il est revenu, encore plus en verve qu’alors. Il a mis de côté son cornet à piston fétiche, et a repris la trompette. D’aspect plus policé d’aspect cette fois, en costume, alors que nous nous souvenions de son débardeur rouge sang, il n’a rien perdu de son énergie créatrice. C’est un paquet de nerfs ambulant, mais il s’en sert à bon escient, comme lorsqu’il « multivocalise », en éloignant son instrument pour faire passer la musique directement de sa bouche dans le micro.
    Son inspiration actuelle est le groupe britannique de jazz progressif « King Crimson », sans qu’il soit nécessaire de le connaître pour apprécier la profondeur et la largeur de la créativité Collignon. « Je veux du dur depuis un moment. Je déteste tout ce qui est mou ! » clame-t-il, pour définir ce nouveau tournant dans sa musique. « Il faut que ça passe ou ça casse ! »

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