Après les
premiers concerts de « Jazz à l’Arsenal », l’installation d’une sorte
de baldaquin au-dessus des musiciens avait amorti le tourbillonnement des sons
tant critiqué, et l’abandon de l’estrade a amélioré encore la situation
acoustique. D’autres auditeurs restent gênés par le volume meurtrier des
enceintes.
Médéric Collignon avait inauguré la série
en février 2010, et il est revenu, encore plus en verve qu’alors. Il a mis de
côté son cornet à piston fétiche, et a repris la trompette. D’aspect plus
policé d’aspect cette fois, en costume, alors que nous nous souvenions de son
débardeur rouge sang, il n’a rien perdu de son énergie créatrice. C’est un
paquet de nerfs ambulant, mais il s’en sert à bon escient, comme lorsqu’il
« multivocalise », en éloignant son instrument pour faire passer la
musique directement de sa bouche dans le micro.
Son inspiration actuelle est le groupe
britannique de jazz progressif « King Crimson », sans qu’il soit
nécessaire de le connaître pour apprécier la profondeur et la largeur de la
créativité Collignon. « Je veux du
dur depuis un moment. Je déteste tout ce qui est mou ! »
clame-t-il, pour définir ce nouveau tournant dans sa musique. « Il faut que ça passe ou ça
casse ! »
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