L’artiste Pascaly a tant de toiles à montrer dans son exposition au Mail qu’elle les a accrochées les unes au dessus des autres, remplissant les murs. Le premier coup d’œil y relève des tableaux d’une force sombre, et d’autres plus légers, parfois même avec des reflets à la poudre d’or.
Pascaly revendique l’abstraction de sa peinture. « Je ne décide jamais en commençant. Je suis toujours guidée par l’émotion, le ressenti. Je suis la première surprise en voyant ce qui peut émerger. »
Elle avait toujours dessiné, mais son engagement s’est approfondi lorsqu’elle a trouvé un « maître », Muriel Cayet, dans la région du Centre : « Une expérience thérapeutique. »
Elle utilise l’huile et l’acrylique, mais surtout des pigments naturels, qu’elle mélange elle-même. « Je fais ma cuisine, comme si je préparais de la nourriture. » Cela donne des couleurs inédites qu’elle superpose par touches successives.
Parmi les plus puissants tableaux sont quatre grands carrés d’une grande densité. Ils sont faits « à quatre mains » avec le peintre Bruno Briatte, dont elle partage la maison à Acy.
De l’art abstrait certes ; mais un regard plus rapproché révèle un visage ici, un petit personnage dissimulé là. Comme si Pascaly ne pouvait pas tenir l’humain, ses traits, son corps, hors de sa vision.
« La trace du rêve », galerie du Mail jusqu’au 17 mars.
L'Union
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