Jérôme Rouger devient un vieux du village. |
La forme vient du livre « Je me souviens » de
Georges Perec, dont c’est le trentenaire de la mort – « moins quatre ans » admet l’artiste. En une foule de
petites phrases il fait revivre Terves et ses habitants. Le village est dans les
Deux-Sèvres : « C’est quoi,
ça ? » demandent beaucoup. Il campe les villageois avec
un talent d’imitateur, parle des deux cafés, l’un douteux, l’autre tenu par
deux vieilles sœurs : « Alors,
disait-on, on va au fumier ou aux deux vierges ? »
Il en vient aux premiers émois : « Embrasser une fille sur la bouche, et avec la langue » ;
le scepticisme envers son choix de carrière : « Le théâtre ? Ca marche ? » ; le refus de
sa mère à donner un prénom dont il a besoin : « Et je n’irai pas à ton spectacle ! »
Ses souvenirs sont accompagnés par la projection d’images
qui ajoutent de la dérision au texte. En bannissant toute tendresse avérée, Jérôme
Rouger ne rend que plus attachant le monde qu’il raconte. Allons un jour à
Terves !
L’Union
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