Des dessins où des couches d’acrylique blanche alternent
avec des traits au fusain estompées remplissent la première partie de la salle,
et des sanguines se trouvent dans l’autre. Pour montrer et déplorer « le
culte de la performance et de la concurrence » qui corrompt le monde
actuel, l’artiste montre des athlètes en compétition. Des corps puissants
courent, sautent, au comble de l’effort. Mais sans aucune emphase : c’est
comme si un léger voile dissimulait le détail, donnant un air séduisant de
croquis aux tableaux. La beauté des sujets contredirait-elle son argument
contre la performance ? Mais ce n’est pas l’exploit athlétique qui est en
cause, plutôt son exploitation par des intérêts marchands et l’industrie de la
célébrité.
L'Union
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