Karen Foster (à g.) et Monique Judas. |
C’est en faisant des recherches en ligne pour son livre de 2005 sur le village de Tartiers, où elle a une maison, que Karen Polinger Foster a trouvé des références à la vie des Soissonnais après la guerre de 14-18. Il s’agit d’extraits de lettres annexés à l’autobiographie de Mary Breckinridge, une Américaine arrivée en France en 1919 comme infirmière volontaire. Il existe peu d’informations sur la vie des civils pendant cette période, et Karen Foster s’est mise à la recherche des documents concernés. « J’ai contacté l’université du Kentucky, qui tenait les archives de la famille Breckinridge. Il n’y avait pas de problème, et j’ai reçu les documents dans un carton. »
Il y a cinquante-sept lettres, dans lesquelles Mary raconte à sa famille, dans le détail et avec élégance et humour, ses expériences avec le Comité Américain pour les Régions Dévastées (CARD). L’ensemble constitue un témoignage exceptionnel sur les problèmes de santé publique et d’aide à l’enfance. Elles donnent aussi des informations précieuses sur les événements, la société française et l’action humanitaire dans le Soissonnais de l’après-guerre.
Pour les rendre accessibles aux lecteurs français, Karen Foster devait prévoir leur traduction. Monique Judas-Urschel, professeur d’anglais dans une autre vie, s’est mise au travail.
Elles se sont vite rendu compte de la délicatesse de la tâche. Pour traduire, il ne suffit pas de trouver l’équivalent français des mots: il faut détecter la « voix » de l’auteur, et la faire parler dans l’autre langue. Leurs échanges ont été si denses que, de simple traductrice, Monique Judas est devenue coauteur.
Leur livre « Au secours des enfants du soissonnais » sera publié le 13 septembre, et Karen Foster reviendra à Soissons pour une conférence le 15 décembre.
L'Union
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