Anne et Joaquim Miranda devant une nuée d’oies blanches gardées par un jeune garçon. |
« La grande île : Madagascar terre de lumière et de rencontres », l’exposition actuelle à la Bibliothèque municipale, reflète cet engagement, mais en prenant une distance par rapport aux activités de l’association. Anne et Joaquim, photographes tous les deux, exposent les photos qu’ils ont prises sur place. « Nous n’y avions pas pensé, mais il y a des gens sur toutes les images que nous avons choisies » explique Anne. « C’est comme ça à Madagascar : où que vous alliez, il y a toujours quelqu’un, toujours accueillant. »
Une pauvreté extrême ronge la population malgache ; mais le regard des sujets inspire moins la pitié que l’estime. Les vêtements respirent la misère, mais la tête est haute. Un vieil homme conduit sa charrette « majestueusement » selon la légende sous sa photo. Une fillette, dans ce qui reste d’une robe, a l’air parfaitement posée. En plus, sur la plupart des photos la personne regarde le photographe et, par voie de conséquence, le visiteur de l’exposition. Les yeux dans les yeux, ils assument leur état, et rappellent à celui qui retourne leur regard qu’au-delà de l’abîme économique qui les sépare, ils partagent fièrement la même humanité.
L'Union
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