Stany Lasry et Nathalie Lecuyer dans la salle des fêtes |
Professeur au conservatoire de Soissons depuis vingt-cinq ans, il réfléchit depuis des années à reprendre le piano lui-même, au lieu de l’enseigner seulement. Voici l’occasion. Une collègue violoniste, Nathalie Lecuyer, participe à chaque concert. « Je l’ai répérée à dix-neuf ans, alors qu’elle était élève du Conservatoire. »
Il joue tous ses solos par cœur. « Lire une partition en jouant, c’est comme conduire en lisant le Code de la route. » A-t-il le trac ? « Pas tellement. » La peur de se tromper se dissipe avec l’âge. « J’arrive à me demander « pourquoi je me tromperais ? » Nathalie Lecuyer admit avoir été « un peu tendue » la veille.
Le critique Etienne Broglin, présent au premier récital, a admiré son interprétation d’une rhapsodie de Liszt, « l’approche pure et droite sans effets, sans manières, sans alanguissements de mauvais goût, sans aucun racolage. »
Pour finir l’entretien, le duo reprend le bis qu’il compte jouer quelques heures plus tard. La salle vide est soudain habitée par la musique de Beethoven, une intense conversation entre violon et piano, rendue plus éloquente encore par les deux musiciens.
L'Union
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Les commentaires seront vus avant d'être affichés.