Il se met à la disposition de chaque patient, discute de tout et de rien, jusqu’à sentir que la parole s’éveille, que le patient touche à quelque chose qui compte pour lui. « Ce n’est pas le contenu qui compte, c’est la forme. » L’écrivain aide à la mettre en mots, mais « la forme vient du patient. » C’est comme si les mots employés comptaient moins que le fait, pour un patient, de les structurer, de créer un poème. Il devient poète.
« L’objectif est de changer le regard sur le patient, sur le soin et sur la démarche artistique. » Car un créateur n’est plus un malade passif qui subit ses soins. Plus que cela, l’art n’est plus réservé à un milieu d’artistes : la maladie devient la porte d’accès à la création, et non pas une barrière.
Certes, les lecteurs en route pour les rayonnages verront surtout les mots qui habillent ces « formes » :
« C’est un temps gris comme une souris. Ah ! si j’étais un chat ! » (unité Alzheimer).
« Dans les bras d’un enfant, même une peluche est vivante » (unité de soins palliatifs).
L'Union
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