18/10/2013

Des papillons et des neurones

Sarah Allard avec son image d’une femme enceinte.
La galerie du Mail est pleine de papillons qui volètent, non pas dans l’air mais sur les toiles. Il y a aussi des explosions, de vitalité ou de colère, et d’étranges formes, pieuvres venues d’un inquiétant ailleurs.
Pour l’artiste Sarah Allard, les papillons symboliseraient une renaissance, et les pieuvres des neurones qui menacent et entravent.
    Sarah Allard est atteinte d’une sclérose en plaques, marche avec une canne, et peint son expérience de la maladie. Un texte affiché a côté de chaque tableau expose les symptômes qui l’ont inspiré.
Sa démarche est artistique, mais aussi militante. « Je veux faire connaître la SEP, et donner un signe à ceux qui en souffrent. »
    Originaire de Compiègne, Sarah Allard habite Margival. Ses deux fils courent autour d’elle au vernissage de son exposition. « Le premier est né alors que j’avais la SEP sans le savoir ; pour le second, c’était un défi. » Le mot lui convient. Elle relève des défis chaque jour, lutte, refuse les contraintes, et a pleuré lorsqu’il a fallu s’appuyer sur une canne.
    Un grand tableau montre une femme enceinte, son bébé dans une bulle. Un neurone rôde. « Le bébé protège de la maladie. Elle n’est pas héréditaire. » Sarah Allard a toujours peint. Elle entend ne pas s’arrêter.
L'Union

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