22/10/2013

Peindre sur l’air : un vrai rêve

Carlo Wieland, né en Suisse italienne, habite Soissons depuis quelques années. Aquarelliste, graphiste de formation, puis illustrateur, il est devenu sculpteur à la suite de ce qu’il appelle « un vrai rêve ». Quelle vérité a-t-il donc rêvé ? « Je peignais sur l’air, y laissant des rubans de couleur. » Eveillé, il s’est mis à une savante manipulation de fils de fer auxquels étaient suspendus des bandes d’aluminium sur lesquelles il peignait. Il appelle ces mobiles des « aérials ».
    Le Mail scène culturelle a choisi Carlo Wieland pour faire les visuels du programme 2012 13, en lui commandant un aérial dont l’image serait déclinée à travers les pages. La sculpture elle-même a été suspendue entre les deux escaliers menant à la salle, Elle y pivotait lentement, promesse du spectacle qui attendait. « Mes sculptures dessinent souvent un espace, mais pour le Mail j’ai rempli l’espace :    c’est du théâtre !»
    La saison terminée, l’œuvre a été démontée comme un décor de scène. Qu’allait-il devenir ? Dominique Roussel, directeur du musée de Soissons, propose de l’installer dans l’entrée de l’Arsenal. « L’endroit parfait ! » s’exclame Carlo Wieland. Ses couleurs tourneront au dessus des têtes des arrivants, au gré des courants d’air.
    Il garde pourtant le but ultime de peindre comme dans le rêve, les couleurs flottant dans l’air porteur. Après tout, c’est l’inatteignable qui fait marcher un artiste.
L'Union

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