30/01/2014

La danse fait réagir les spectateurs

Une soirée de ballet classique crée une curieuse tension dans la salle, qui ne déborde qu’à la fin. Le programme du Ballet de Biarritz au Mail s’est terminé dans de longs tonnerres d’applaudissements. Les spectateurs reconnaissaient bien sûr la qualité du spectacle, mais leur forte réaction ressemblait aussi à une libération physique.
Les danseurs se relèvent sous un énorme assemblage
 de vêtements dans « Une dernière chanson ».
    Dans les chorégraphies de Thierry Malandain, des danseurs  de formation classique interprètent des ballets contemporains. Toute trace d’effort, de lourdeur, est donc effacée, subordonnée à la ligne aérienne du corps. Le public absorbe l’exploit corporel, et sa réaction en est le retentissement.
    La troupe était déjà venue au Mail en 2011 avec trois ballets, dont deux, « La mort du cygne » et « L’amour sorcier », étaient à nouveau au programme, permettant d’en apprécier l’évolution. Malandain donne le rôle rendu célèbre par Anna Pavlova à trois danseuses qui, au lieu de s’efforcer de l’accueillir avec élégance, se battent contre la mort. « L’amour sorcier », sur les obsédants rythmes de Manuel da Falla, nous plonge dans un conte magique où le jeune revenant emmène une fille vers le monde des ombres.
    Dans le ballet d’ouverture, « Une dernière chanson », des paysans dansent au son de chants moyenâgeux, avec une joie communicative. Les changements et échanges continuels de vêtements prennent fin lorsqu’ils sont tous happés par une énorme couverture de vêtements assemblés. Un seul couple presque nu en émerge, prêt à recommencer la ronde.
L'Union

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Les commentaires seront vus avant d'être affichés.