Il se bat avec un chewing-gum virtuel qui colle partout, le ramasse et le remâche, en fait une corde de contrebasse de jazz. Il fait face à des chiens, un petit, un gros et un gigantesque. Il s’accompagne de multiples bruitages, amplifiés par un micro de tête. Le ton joueur est parfois interrompu par des menaces informes, rugissements, ronflements : l’insécurité qui rôde ajoute une autre dimension.
Julien Cottereau entre deux spectateurs devenus acteurs. |
Avec son air jeunot et grimaces acrobatiques, il n’a eu aucun mal à séduire le public, surtout les plus jeunes. Il a fait monter sur scène quatre spectateurs, lesquels, au lieu de s’en tenir au minimum embarrassé, ont élargi et développé ce qui leur était demandé. La créativité est communicative.
Arrêtant l’ovation qui a suivi le spectacle, il a montré comment taper avec un doigt sur l’autre main. Sur ces tapotements Julien Cottereau a imaginé une pluie fine qui le mouillait, dont il a rempli son chapeau. L’imagination se partageait entre la scène et la salle, entre artiste et spectateur, devenu bruiteur à part entière.
L'Union
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