28/03/2014

Les Fables de La Fontaine renouvelées

Le plateau du Mail n’était éclairé que par des bougies, que de grands bacs cachaient au public, et qui produisaient une luminosité plus qu’une lumière.
Dans la luminosité des bougies,
Jean-Denis Monory et Armelle Roux.
    Une femme, le front et les yeux dissimulés par un masque domino, entre, s’assied au clavecin, commence à jouer. Un homme la rejoint, mi-marchant, mi-dansant, les mains en constant mouvement, et s’adresse à la salle : « Maître Corbeau sur un arbre perché… ».
    Fables de La Fontaine et « Folies françaises » de Couperin alterneront le long de ce spectacle de Jean-Denis Monory. Déjà venu à Soissons en 2012 avec « Les femmes savantes », il poursuit ici sa méticuleuse restitution du théâtre baroque du 17e siècle. Le texte est déclamé avec la prononciation de l’époque, accompagné d’un langage gestuel raffiné.
    Ce style crée-t-il alors une curiosité lointaine, qui ne passionnera que les historiens du théâtre ? En fait, dire des textes archi-connus dans ce cadre leur donne de la distance. La combinaison de parole, musique, geste et danse, en ramenant les Fables à leurs sources contemporaines, les rafraîchit et les renouvelle.
L'Union

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