L’homme tourne sur lui-même, puis soudain est secoué par des mouvements qu’il ne maîtrise pas : torse, membres, mains et pieds sont tirés, poussés par de bruyantes forces invisibles. Le toit du cube se met à descendre par paliers : sa tête s’y frotte bientôt, avec un grincement métallique. A chaque étape, il s’adapte, essaie de reprendre pied, de garder son allure de dandy. Marionnette récalcitrante, il tient tête au séisme corporel, avant d’être à nouveau assailli. Une lampe d’architecte radioguidée accroît le sentiment de puissances extérieures. Enfin le cube s’aplatit. L’homme meurt-il écrasé, ou s’agit-il d’hallucinations schizophrènes terrorisantes ?
La performance physique de Pierre Rigal est extraordinaire. Il a été athlète avant d’être chorégraphe, et « Press » se situe à la frontière entre athlétisme et danse. Les mouvements exigent autant une grande résistance physique qu’un profond sens de la poésie du corps.
Les spectateurs, lycéens sensibilisés à la danse dans leurs établissements, pouvaient apprécier le langage corporel. Olivier Catalan, du lycée Jean-Rostand à Chantilly, n’analysait pas encore le spectacle à la sortie : « C’était bien » disait-il, encore sous le coup du cauchemar claustrophobe.
L'Union
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