Enseignante consciencieuse, Marie-José Geoffroy n’improvise pas ses combats. Dossiers, publications, communiqués, affiches de la Ligue des droits de l’homme sont à portée de main ; elle a même préparé des notes en prévision de l’entretien. Voilà la preuve de son engagement. Et le chemin qui l’y a amenée ? « Je crois que la façon dont j’ai été éduquée, reflet d’une générosité familiale, y est pour beaucoup. »
Marie-José naît à Soissons, de parents soissonnais, mais avec un grand-père venu d’Espagne. Elle voit sa sensibilité sociale comme étant propre à la jeunesse des années 70, celle de l’après 68. Après des études supérieures à Amiens, elle devient professeur d’histoire, de géographie et d’éducation civique à Reims. Quelle meilleure formation, d’ailleurs, pour une combattante des droits universels que cette fréquentation du passé des êtres humains, de leurs lieux de vie et du fonctionnement de leur société ?
Elle revient à Soissons en 1985 avec son mari médecin, et devient enseignante au collège Saint Just. Ce qui compte, dans un établissement scolaire, « c’est le respect mutuel entre adultes et enfants, accepter des idées différentes. Je vois en mes élèves, non pas des individus mais des personnes » (distingués non pas par ce qui les sépare mais par ce qui les rend égaux).
En 1996, la foule des « sans-papiers » qui avait cherché asile dans l’église Saint Bernard à Paris est expulsée sans ménagement par la police. « Cela nous a révoltés. » Le couple donne forme à sa révolte en s’engageant dans la Ligue.
L’association prend son inspiration dans la Déclaration des droits de l’homme de 1789 et celle, universelle, de 1948. Elle est fondée en 1898 pour soutenir Dreyfus victime de la « raison d’état », mais veut défendre tout citoyen contre l’injustice ou une atteinte à ses droits.
Les propres sympathies politiques de Marie-José ? « Disons que je serais du côté des forces du progrès. » Sa discrétion reflèterait autant son caractère qu’un souci d’efficacité pour des dossiers délicats à traiter.
Marie-José avait été présidente de la section locale, et l’est redevenue. « La présidence doit circuler. » Sa préoccupation collective gomme toute quête de reconnaissance individuelle. Elle ramène tenacement ses propos aux campagnes pour les gens du voyage, la défense des libertés individuelles et collectives, contre les discriminations. « Il s’agit d’une équipe, non pas de moi. »
Dans la solitude, personne n’a ni devoirs ni droits. Les droits de l’homme se conquièrent, se perdent là où les gens vivent ensemble. Les pouvoirs publics, prompts à les défendre dans l’absolu, tendent à y voir dans le quotidien une enquiquinante entrave à l’exercice de l’autorité. Marie-José Geoffroy, résolue dans sa révolte, appelle à répondre à « "l'appel à l'insurrection des consciences » lancé par la Ligue en 2005.
L’Union
Elle revient à Soissons en 1985 avec son mari médecin, et devient enseignante au collège Saint Just. Ce qui compte, dans un établissement scolaire, « c’est le respect mutuel entre adultes et enfants, accepter des idées différentes. Je vois en mes élèves, non pas des individus mais des personnes » (distingués non pas par ce qui les sépare mais par ce qui les rend égaux).
En 1996, la foule des « sans-papiers » qui avait cherché asile dans l’église Saint Bernard à Paris est expulsée sans ménagement par la police. « Cela nous a révoltés. » Le couple donne forme à sa révolte en s’engageant dans la Ligue.
L’association prend son inspiration dans la Déclaration des droits de l’homme de 1789 et celle, universelle, de 1948. Elle est fondée en 1898 pour soutenir Dreyfus victime de la « raison d’état », mais veut défendre tout citoyen contre l’injustice ou une atteinte à ses droits.
Les propres sympathies politiques de Marie-José ? « Disons que je serais du côté des forces du progrès. » Sa discrétion reflèterait autant son caractère qu’un souci d’efficacité pour des dossiers délicats à traiter.
Marie-José avait été présidente de la section locale, et l’est redevenue. « La présidence doit circuler. » Sa préoccupation collective gomme toute quête de reconnaissance individuelle. Elle ramène tenacement ses propos aux campagnes pour les gens du voyage, la défense des libertés individuelles et collectives, contre les discriminations. « Il s’agit d’une équipe, non pas de moi. »
Dans la solitude, personne n’a ni devoirs ni droits. Les droits de l’homme se conquièrent, se perdent là où les gens vivent ensemble. Les pouvoirs publics, prompts à les défendre dans l’absolu, tendent à y voir dans le quotidien une enquiquinante entrave à l’exercice de l’autorité. Marie-José Geoffroy, résolue dans sa révolte, appelle à répondre à « "l'appel à l'insurrection des consciences » lancé par la Ligue en 2005.
L’Union
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