04/03/2008

Adieu et bienvenue à la cathédrale

Mgr Herriot officie pour la dernière fois.
Dehors déjà, toute la ville savait qu’il se passait quelque chose à la cathédrale, car les cloches sonnaient à toute volée au milieu de l’après-midi.  Monseigneur Marcel Herriot, quittant Soissons après neuf ans d’épiscopat, cédait la place à Monseigneur Hervé Giraud. Les fidèles venaient dire adieu à l’un et assister à l’intronisation de l’autre.
La cathédrale était pleine : les services techniques de la mairie avaient même prêté des chaises. Beaucoup sont restés debout ; dans la foule, quelques candidats aux élections.
Bien d’autres évêques et prêtres étaient venus de l’Aisne et de plus loin. Le Nonce apostolique, retenu, avait fait parvenir un message du Pape. « Le grand raout » disait un habitué des lieux. C’était en effet, comme le mot le laisse entendre, à la fois cérémonieux et détendu. Le clergé a défilé dignement mais sans raideur, à son aise dans la maison de Dieu. L’évêque Herriot surtout, au lieu de quelque geste solennel de bénédiction, agitait la main comme un ami qui vous voit de l’autre côté de la rue. C’est après tout l’homme qui voulait être « Père évêque » et non pas « Monseigneur » – « C’est moins protocolaire » disait-il.
Mgr Giraud sera le 107e évêque de Soissons.
Après la procession, le chœur rempli d’habits blancs, le cercle de dignitaires à la croisée, c’était l’office des grands jours. Les chœurs étaient renforcés, les orgues ajoutaient leur chant et leur tonnerre.
Prenant la parole pour la dernière fois dans sa cathédrale avant de se retirer dans les Vosges, l’évêque a apporté « un message d’adieu et de confiance ». Confiance, précisait-il, en tous ceux qui font la vie du diocèse et, se tournant vers Hervé Giraud, « en toi, mon successeur ».
Il a parlé de ses regrets. « Le fait de vous quitter est une épreuve, mais je pars en paix. » Enfin, il s’est réjoui d’emporter avec lui un cadeau de ses chers Compagnons d’Emmaüs, un pommier muni d’une grosse motte. « Ainsi j’emporte de la terre de l’Aisne. »
La messe célébrée, l’archevêque de Reims a présenté sa nouvelle crosse à l’évêque Hervé, qui a pris place sur le siège épiscopal, alors que l’évêque Marcel s’est assis sur une chaise à ses côtés. Ainsi se transmet le pouvoir ecclésiastique.
En prenant la parole à son tour, le nouvel évêque a insisté sur la continuité de la vie diocésaine. Il n’y aura pas de rupture à la cathédrale. Cette continuité est déjà longue : le 106e évêque de Soissons part, le 107e prend sa place.     L’Union













Le cercle d’évêques à la croisée de la cathédrale, l’archevêque de Reims à droite.

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