Arrivée comme
chaque été chez ses grand-parents, Esmé apprend de son grand-père bien
embarrassé que « Mamie est
partie ». Les adultes dans la Petite salle du Mail comprennent tout de
suite ; les enfants sont amenés progressivement à accepter le sens de
cette disparition. Le mot de « mort » n’est pas dit, mais Esmé, d’abord
révoltée, finit par admettre que sa grand-mère « ne reviendra jamais ». A chacun de vivre cette vérité à
son niveau.
Dans une mise en scène de Mathilde Buisson, « Sur la corde
raide » de Mike Kenny est une fine introduction au théâtre. Les jeunes
spectateurs voient qu’à la différence de la télévision et du cinéma, le théâtre
ne reproduit pas la réalité mais l’éclaire, en la jouant, la racontant, dans un
décor qui ne fait que suggérer les lieux : plage, maison, cirque. Tout se
transmet par la voix et le corps des comédiens. L’imaginaire de chacun dans la
salle entre ainsi en jeu.
Mathilde Buisson quitte l’Arcade pour fonder sa compagnie du Crayon,
dont c’est la première production. « Nous
l’accompagnerons quand-même » rappelle Vincent Dussart de l’Arcade. Ce
spectacle est en effet une coproduction Arcade/Crayon. Ceux qui fréquentent les
spectacles et ateliers de Vincent Dussart auront reconnu le jeu épuré de Stéphanie
Cavaillès et A.M.*, le regard par lequel ils s’exposent et
s’engagent envers le public.
« Certaines choses changent,
certaines restent les mêmes » : la phrase, répétée comme un
refrain pendant cette approche d’un deuil exacerbé par les transformations de
l’adolescence, fait de ce spectacle une belle leçon, non seulement de théâtre
mais aussi de vie.
L’Union
Stéphanie
Cavaillès et A.M., petite fille et grand-père, s’émerveillent au
cirque.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Les commentaires seront vus avant d'être affichés.