08/11/2011

Benoît Drouart : bouillon de cultures



Les albums pour enfants contiennent parfois un dessin qui dissimule, dans les branchages d’une forêt par exemple, l’image d’un lapin, sa carotte, son terrier. Les tableaux de Benoît Drouart, composés de faisceaux de lignes entrelacées, inviteraient à une telle recherche. Mais il présente une vision, non pas un jeu, et les yeux errent en vain. Une des fonctions de l’art, en effet, est d’interroger l’imagination, éveiller la fantaisie, sans fournir une réponse explicite.
    L’artiste Benoît Drouart, originaire du Nord, est aussi enseignant à Noyon. Ce métier l’empêche-t-il de peindre davantage ? « Non, cela m’enrichit. Mes élèves m’inspirent. »
    Il énumère ses influences : le Moyen âge, la Renaissance, les arts de rue, la bande dessinée. « Je les confronte aux techniques modernes. C’est un bouillon de cultures. » En effet, ses œuvres résonnent d’échos de vitraux, de gargouilles. Comment produit-il la floraison de lignes, digne d’un album de bédé ? « J’applique beaucoup de peinture, puis l’enlève au couteau. »
    Ses sculptures sont pleines d’humour, par l’utilisation d’objets de récupération. Un casque viking est orné de flexibles de douche et d’un guidon de vélo, et surmonté de deux ailes. « Ce sont de vrais ailes de faisan métallisées. J’ai mangé le reste. »
Galerie du Mail jusqu’au 17 novembre.
L'union

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