Un concert de musique baroque dans la haute salle de l’Arsenal par un dimanche après-midi d’automne : décidément, c’est la douceur de vivre à Soissons.
Alors que le jazz, plus fréquent dans cette salle que le
classique, pose des problèmes d’acoustique, cette musique-ci s’y accommode
comme un oiseau dans une clairière.
Le claveciniste Fabio Bonizzoni était déjà venu en 2009 avec
son ensemble La Risonanza et des élèves de conservatoire. Le nouveau
« Cercle baroque » sous sa direction s’est produit dimanche pour la
première fois. Les cinq musiciens de son ensemble et dix autres, jouant sur des
instruments anciens, ont présenté un programme élégant et profond, devant une
salle pleine au point qu’il a fallu ajouter des chaises autour de l’estrade. Le
baroque fait recette.
Les codes et conventions baroques imposent leur retenue et
leur cohérence, mais ils sont souvent dépassés. L’ouverture de
« Rodrigo » de Handel confirme sa capacité infaillible à transformer
les émotions qui remplissent sa musique en une cérémonie somptueuse. Le concert
s’est terminé avec Lully qui, lui, fait comme si la musique n’existait que pour
prendre l’allure d’une danse, lente ou trépidante.
L'Union
L'Union
Myriam Szymkowiak, second violon, et Sandrine
Geoffroy, flûtiste, font partie du nouveau « Cercle baroque » de
l’Aisne.
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