19/11/2011

DPZ : le jazz devient lyrique


Le jazz contemporain, tel que nous l’entendons à Soissons, semble parfois vouloir mettre le public au défi de suivre les musiciens vers les frontières des sonorités qu’ils tirent de leurs instruments. Cela peut être captivant ou intimidant, mais les Soissonnais suivent généralement avec enthousiasme.
Le quintette DPZ a une autre approche, où le lyrisme prévaut, avec seulement d’occasionnels spasmes fiévreux plutôt toniques. Pour débuter, le guitariste paraît accorder son instrument, puis s’engage imperceptiblement dans un solo entraînant, rejoint par les autres. Thomas de Pourquery joue un vieux saxophone qui aurait pu voir le jour à St-Germain-des-Prés, et il intervient avec des textes parlés dans lesquels les mots, qu’on ne distingue pas bien derrière la musique, sont comme des notes de musique. Le tromboniste Daniel Zimmermann fait chanter cet instrument plutôt rauque, offrant les passages les plus séduisants du concert.
Nous n’étions qu’une trentaine à l’Arsenal. Peut-être que deux concerts la même semaine est trop – surtout que « Cookin’ jazz » offrira un buffet en supplément. Par ailleurs, les groupes invités par Pascal Bréchet ne font guère de concessions à ceux qui seraient attachés aux formes plus traditionnelles du jazz. Y’a-t-il un manque de diversité ?
Daniel Zimmermann au trombone.
L’Union

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