Elodie Cabeau-Richard. |
Les habitués du Café-philo peuvent s’opposer, parfois
vivement, mais ils partagent généralement les mêmes valeurs progressistes, et
leur opposition à la peine de mort s’en est inspirée. Alors la soudaine
proposition d’un autre participant, trouvant la mort une punition trop douce
pour les méfaits graves, de la remplacer par une tétraplégie chirurgicalement
induite a généré un malaise tenace. Un sujet qui touche de si près à la noirceur
humaine peut ainsi soulever de telles réactions.
Plus lumineusement, Emmanuel Mousset, qui a animé tant de
débats à Soissons, mais qui assistait en tant que participant, a pu enfin, au
lieu de gérer les avis des autres, exprimer les siens propres. Un
exemple : les meilleures lois n’auraient jamais à être appliquées, car
elles susciteraient, non pas des craintes, mais de l’admiration. Il rappelle
aussi que la peine de mort n’est plus à l’ordre du jour d’aucun parti en France
– ce qui ne l’exclut pas du domaine de l’examen philosophique !
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