« Auschwitz
et Dachau, Ravensbrück et Mauthausen, mais le tout à l’échelle immense, celle
des siècles, celle des continents. » Anne-Marie Natanson, conservateur
de la Bibliothèque municipale, a cité Aimé Césaire en présentant une exposition
dans le hall du cinéma Clovis, avant la projection du film Amistad, pour marque la Journée de la traite, de l’esclavage et des
abolitions, commémorée à Soissons pour la deuxième fois.
Des panneaux édités par la maison Sepia illustrant le Code noir, ce texte glaçant promulgué
par Louis XIV en 1685. En soixante articles, il réagit à la cruauté débridée
des propriétaires d’esclaves, not pas pour la tempérer, mais en la
réglementant. Les esclaves deviennent, le plus officiellement du monde, des biens
mobiliers. Tout ce qu’ils obtiendraient par leur travail, par don ou autrement,
est « acquis en pleine propriété à
leurs maîtres ». Les punitions corporelles sont hiérarchisées jusqu’à
l’exécution.
C’est le refus de partager son humanité avec celui qui est
en face qui fonde le crime contre cette humanité commune. Patrick Day, maire de
Soissons, a défini la racine de l’esclavage comme étant l’absence du « sens de l’autre ».
L’Union
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Les commentaires seront vus avant d'être affichés.