La Belle au bois dormant. |
Entrer dans la galerie du Mail alors
qu’il est vide de visiteurs, et loin des conversations de vernissage ou de
l’agitation des groupes scolaires, c’est regarder seul et en silence des œuvres
qu’un artiste a probablement créées seul et en silence lui aussi.
Les sculptures de JC Debray s’enrichissent d’un tel regard
solitaire, car elles évoquent souvent cet autre état solitaire et silencieux,
le rêve.
Ses bronzes de femmes sont particulièrement éloquents dans
ce sens. Les attributs féminins accaparent l’attention comme, dans un rêve, un
symbole prend le pouvoir. Une tête de femme aux airs de la Vierge surmonte une
cape que gonfle l’air, et qui est vide à l’intérieur. Seule sa ligne gracieuse
traduit la personne qui la porte. Une autre se perd dans la profusion de sa robe
de grande soirée. Ailleurs, deux bras s’étendent, et l’être n’est plus que ce
geste d’envol.
Surtout, près de l’entrée, comme pour accueillir le visiteur,
flotte une rêveuse iconique, la Belle au bois dormant. A quoi
rêve-t-elle ? A sa féminité en attente d’être réveillée.
L’Union
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