15/06/2012

JC Debray : les femmes se rêvent


La Belle au bois dormant.
Entrer dans la galerie du Mail alors qu’il est vide de visiteurs, et loin des conversations de vernissage ou de l’agitation des groupes scolaires, c’est regarder seul et en silence des œuvres qu’un artiste a probablement créées seul et en silence lui aussi.
    Les sculptures de JC Debray s’enrichissent d’un tel regard solitaire, car elles évoquent souvent cet autre état solitaire et silencieux, le rêve.
    Ses bronzes de femmes sont particulièrement éloquents dans ce sens. Les attributs féminins accaparent l’attention comme, dans un rêve, un symbole prend le pouvoir. Une tête de femme aux airs de la Vierge surmonte une cape que gonfle l’air, et qui est vide à l’intérieur. Seule sa ligne gracieuse traduit la personne qui la porte. Une autre se perd dans la profusion de sa robe de grande soirée. Ailleurs, deux bras s’étendent, et l’être n’est plus que ce geste d’envol.
    Surtout, près de l’entrée, comme pour accueillir le visiteur, flotte une rêveuse iconique, la Belle au bois dormant. A quoi rêve-t-elle ? A sa féminité en attente d’être réveillée.
L’Union

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