21/06/2012

L’Allemagne 1918 : que veulent les femmes ?

« La guerre est finie ! » C’est la première réplique de la pièce. « Et nous l’avons perdue. » Il est 1918, et « Don Juan revient de la guerre » de Horvath a lieu en Allemagne.
    La mise en scène par Sabine Bruschet, dans la salle des fêtes de Septmonts, comprend sept jeunes comédiens, dont un seul homme.
    Autant que « La fausse suivante » de Marivaux la veille au Mail de Soissons, la pièce interroge la place de la femme. Ces femmes ont appris à vivre sans hommes, et n’ont pas l’intention de redevenir l’objet passif du désir masculin.
    « Don Juan » revient malade, retrouver la fille qu’il a aimée avant guerre, puis perdue. Il subit l’assaut des femmes, cède à la débauche mais finit par mourir sur la tombe de la fille. A la différence de Casanova collectionnant les conquêtes corps après corps, le mythique Don Juan s’autodétruit en cherchant la femme qui comblera son vide, ce qu’aucun être ne peut faire pour un autre.             Le choix d’un acteur au physique encore juvénile accentue l’aspect symbolique du personnage.
    La production est transparente : les acteurs s’habillent sur scène et, pour sortir, se mettent face au mur du fond. Ils rangent même le plateau alors que le public entre. Il s’agit d’une exploration de la pièce, sans doute à approfondir encore. Une stylisation des costumes et du rangement créerait-elle la distance théâtrale voulue, sans encombrer le jeu. Un tel dépouillement pourrait augmenter sa force.
L'Union














Les jeunes comédiens après le spectacle : de gauche à droite Inès Garde, Emilie Létoffé, Tommy Bila, Solène Héliot, Jeanne Blanc et, devant, Philippine Guillon et le metteur en scène Sabine Bruschet.

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