06/06/2012

L’Orchestre de Picardie à l’italienne


La nouvelle disposition de l’abbaye Saint-Léger en fait la plus belle salle de concert de Soissons. Six colonnes prolongent l’embrasure de la grande porte et encadrent les musiciens, qui partagent en toute simplicité le même sol dallé que le public.
    L’orchestre de Picardie s’en est servi pour faire un voyage en Italie. Rossini, Boccherini, Respighi : les noms éveillent déjà la verve de la « musica » italienne.
La harpiste Marianne Lecler
 accompagne Olivier Talpaert.
    Le plus inattendu a été la mise en valeur de la contrebasse, réduite d’ordinaire, sauf en jazz, aux fonds sonores. Olivier Talpaert montre qu’elle peut prendre aussi la vedette. Après « Rêverie » de Giovanni Bottesini, d’un romantisme intense, jouée avec la harpiste Marianne Lecler, il est rejoint par Benjamin Ziervogel pour un « Grand duo » du même compositeur. Cela commence normalement : le violon fait des feux d’artifice et la contrebasse l’accompagne sagement. Mais ensuite le violoniste s’assagit, le contrebassiste se prend la tête, et fait des acrobaties sur son instrument. La musique est en fête. En bis, avec une gourmandise partagée par le chef Arie van Beek et l’orchestre, ils jouent un arrangement d’une rhapsodie hongroise de Liszt, au pas de course, comme il se doit.
    Le concert prend fin avec « Les oiseaux » de Respighi, remplissant l’abbaye de chants d’oiseaux mis en musique avec beaucoup d’espièglerie.
L'Union

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