23/11/2012

Un écho d’Edward Hopper

Critique et peintre Isabelle Bonzom.
Dans les tableaux d’Edward Hopper, les rues, carrefours et maisons, et les gens qui s’y trouvent, semblent attendre un signe pour entrer en action. Quel signe ? Ne serait-ce pas le cri « Moteur ! Action ! » ? Mais comme il ne vient pas, le spectateur reste lui aussi dans une attente sans résolution. Les images de Hopper lui collent alors aux yeux et dans la mémoire.
    La grande exposition actuelle des œuvres du peintre américain a trouvé un écho dans la salle Saint-Charles de Soissons. La critique et artiste Isabelle Bonzom, venue à l’invitation de l’association de sauvegarde de la chapelle, l’AVF et la Ville de Soissons, y a donné une conférence sur « La modernité d’Edward Hopper ».
    Elle replace ce peintre, souvent vu comme marginal, dans le mouvement moderne, le situant par rapport à Matisse et Degas, rappelant ses périodes en France.
    L’aspect le plus éclairant est cependant son regard intense sur plusieurs tableaux, leur cadrage, la composition, les couleurs criardes ou blafardes, l’absence de « sujet », les personnages enfermés dans leur mélancolie. En attente, mais de rien.
L'Union

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