05/06/2013

Drôle de couple

Violoncelle et accordéon ! Et quoi encore ? Harpe et batterie, ou hautbois et synthétiseur ? Mais le celliste Henri Demarquette et l’accordéoniste Richard Galliano savaient ce qu’ils faisaient en s’associant pour un récital allant de Bach à Galliano. Chaque instrument met en exergue les qualités de l’autre, et le drôle de couple instrumental fait entendre différemment les morceaux joués. Même le trop connu air de la Suite en ré majeur de Bach prend une lumière originale qui éveille l’attention.
    Dans l’ensemble, le violoncelle s’encanaille plus que l’accordéon ne se donne des airs nobles. Les tangos de Piazzolla et de Galliano, autant que les Danses roumaines de Bartok, ont des rythmes qui mettent les sages battements du cœur entre parenthèses, et font basculer les auditeurs dans un domaine de pulsions rebelles à l’ordre, où l’émotion devient émoi.
    Est-ce pour cela que, pour terminer, les musiciens ont réussi à faire entonner « la Javanaise » de Gainsbourg par toute la salle, et a cappella ?
L'Union

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