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Koen Boxstaens, à gauche, Olivier Ongenae et Jasper Antonissen à la séance de photo. |
Devant la superette, trois jeunes cyclistes, habillés en lycra et casqués, passent tour à tour dans le magasin pour acheter des sandwiches, en veillant sur de superbes vélos dignes du Tour de France. Ils parlent en néerlandais, avec un fort accent flamand.
Les échanges avec des touristes à Soissons dépassent souvent le strict nécessaire d’un entretien, débouchant sur un tas de sujets. Ils sont en vacances, c’est l’été, ils parlent à quelqu’un du pays, posent eux-mêmes des questions. Ils ont le temps. Rien de tel avec ces cyclistes. Ils sont très aimables, mais très pressés.
« Nous devons être à Paris ce soir » explique Koen Boxstaens. Ils acceptent cependant de se raconter entre les courses, et en mangeant.
« Nous avons quitté Anvers il y a trois jours » poursuit Koen, qui y est prof de sports. Olivier Ongenae est étudiant en commerce, et Jasper Antonissen gère une station de lavage d’autos.
« Nous avons fait 450 kilomètres jusqu’ici. » Tant que ça entre Anvers et Soissons ? C’est qu’ils ne roulent pas la tête dans le guidon, inconscients de tout sauf du besoin d’avaler la route.
« Nous avons pris les belles routes » rappelle Koen, un peu porte-parole du trio. D’après leur description, ils ont dû donc arriver par la route sinueuse et accidentée à partir de Noyon, mais ne savent pas la définir avec précision.
Chez eux, ils forment une équipe pour participer à des courses de vélo. Ils ont la relation taquine et complice d’hommes relevant ensemble un défi qui n’implique aucune concurrence entre eux, mais un but partagé : les Champs Elysées à Paris, pour assister à la fin du Tour de France.
Que verront-ils de Soissons ?
« Rien, nous n’avons pas le temps ! » Ils acceptent d’aller jusqu’à la place de l’Hôtel de ville, pour une photo devant les parterres fleuris. Toujours aimables, mais de plus en plus pressés de finir leurs sandwiches, boire une rasade d’eau et prendre la route de Paris.
La photo prise, ils vont se remettre en selle, quand des passants les abordent, les questionnent, poussent des oh ! et des ah ! en entendant parler d’Anvers. Voilà des visiteurs d’été qui, même taraudés par le temps, auront gardé une bonne impression de Soissons et des Soissonnais. Et ils vont être dans le journal !
L'Union