L'intrigue pivote sur la belle Hélène, enlevée par Pâris
et que sont venus rechercher les Grecs offensés. Elle joue les blondes
évaporées avec un malin bon sens qui rend risibles l'arrogance, la naïveté ou
la fausseté qui l'entourent.
Le rapt d’Hélène, l’assassinat d'un archiduc, les
fictives armes de destruction massive en Iraq, ceux qui trouvent un intérêt à
la guerre dénicheront toujours un prétexte.
Giraudoux met le processus en mots avec une maîtrise qui
fait penser à Zidane ballon aux pieds, scintillant, efficace, étonnant.
Andromaque parle de Hector revenu à Troie : « Il
m'a juré que c’était la dernière guerre. ». Cassandre le
confirme : « C’était la
dernière, la suivante l’attend. »
Nicolas Briançon, metteur en scène et qui joue Hector
(rôle crée par Louis Jouvet en 1935) ne choisit pas ses pièces en fonction de
l’actualité. « Mais vous savez, les
classiques sont toujours actuels. »
Cassandre, visionnaire condamnée a ne jamais être crue,
tient la dernière réplique : « Le
poète troyen est mort ; la parole est au poète grec. » En effet,
Homère racontera la guerre de Troie, qui aura bien lieu.
L’Union
Après le
spectacle Bernard Malaka (Ulysse) et Nicolas Briançon (Hector) se serrent la
main comme des chefs d'état devant les caméras.
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