Cet art
du conte vient de loin, peut-être lorsque la lutte brutale pour survivre a
commencé à laisser la place pour le monde de l’esprit.
Le
vendredi 16 mai, six conteuses de l’association Conte et Raconte en Soissonnais
recevront les amateurs de contes au Grenier de la bibliothèque pour entendre des
contes récoltés à travers le monde. Chacune a sa sensibilité. « Douce et
poétique, ou plus acérée, ou comique, selon » : Francine Pérard, présidente
de l’association, plus connue comme « Mamita » quand elle est
conteuse, parle de la préparation de la soirée. La programmation est
minutieuse, tout en ménageant une part de souplesse : « Il faut
sentir le public ».
Pourquoi
ne pas lire tranquillement chez soi ?. « La lecture est
personnelle, solitaire, alors que le conte est la parole en direct. »
C’est un acte collectif, un échange entre le conteur et la communauté d’auditeurs.
Conteuse
depuis vingt ans, Mamita tient à son statut de bénévole. Les conteuses suivent
des formations, et recherchent et assimilent constamment de nouveaux contes,
traditionnels, populaires, oraux ou écrits. Pour un des contes de la soirée,
elle a hésité entre des versions chinoise et sud-africaine. « J’ai choisi
la chinoise. »
Elle
élude les questions abstraites sur la nature et l’objectif du conte, sauf à rappeler
qu’un conte « est tout autant fait pour endormir les petits que pour
éveiller les adultes ». En revanche, elle illustre volontiers ses
propos en citant des contes. Du coup, l’entretien devient une mini-séance, un
échantillonnage du genre. Sa maîtrise de cet ancien art oral s’entend dans ses
mots, ses intonations, et se voit dans son évidente joie à raconter.
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