Pour la seconde fois de cette saison au
Mail, un décor de théâtre est fait de livres empilés. Paradoxal, alors, d’évoquer
un genre à apprécier plutôt seul, alors que le monde du spectacle dépend de la
présence du public. ?
« Les combustibles »d’Amélie
Nothomb mettait en opposition littérature et besoin de se réchauffer pendant un
hiver de guerre. Dans « Le marfand de fables » la puissance du livre
n’est jamais en doute. Aux enfants assis, agenouillés ou étendus devant la
scène, trop jeunes pour lire encore, ce spectacle de marionnettes – rats de
bibliothèque pour la plupart – a un message clair. Tu ouvres un livre, tu entres
dans un monde d’aventures joyeuses, trépidantes, terrifiantes même. Un gros
serpent dans la jungle gobe un des personnages. Trop peur ? Claque la couverture
du livre, et tout s’arrête. L’imagination est aux ordres du lecteur, voilà la
leçon à apprendre.
Les marionnettistes des « Zanimos »
de Strasbourg réussissent l’exploit de faire de quelques bouts de tissus tendus
sur une main des êtres si éloquents que la seule comédienne en chair et en os,
qui ouvre et ferme les livres, en arrive à avoir des airs empruntés.
Les enfants réagissent et
interpellent : « C’est le loup qui l’a tué ! » Les
adultes se régalent du décor, ingénieux et envoûtant. A donner envie de le
fouiller.
Et le titre ? Il suffit de le lire
à haute voix pour en entendre un autre, derrière le zézaiement venu d’une dent qui
manquerait.
L’Union
Tous
en scène ! Comédienne, marionnettistes et marionnettes révèlent tout après
le spectacle.
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