Si une blague valait 1 km/h, alors Gustave Parking n'aurait
plus de permis depuis longtemps, telle est la vitesse à laquelle il les a
enfilées sur la scène du Mail.
Simples, compliqués, grossiers, charmants, politiques, ces
jeux de mots font partie d'un dialogue permanent avec le public, qu'il
interpelle, sermonne, taquine, en l'invitant souvent - c'est son leitmotiv - à «
prendre le temps de réfléchir ».
Le poids des mots
La conversation se poursuit pendant d'étonnantes
démonstrations : habillé en sorte de Robocop paumé, avec effets sonores
couinants, il produit des bulles de savon remplis de fumée de tabac, qu'il joue
à faire éclater. On ose à peine rire, tel est son sérieux. Un comique
communicatif alors, doué pour le contact ? Si c'était si simple, tant
d'analyses ne lui seraient pas consacrées. Gustave Parking n'est pas le
comique, c'est le personnage que joue Pierre le Bras (son nom dans le civil).
Le public participe, non pas à un numéro de cabaret, mais à un spectacle de
théâtre. Chaque mot, chaque geste porte, et ses échanges avec la salle, même
avec leur part de hasard, contribuent au sens qu'il donne à ce spectacle. Sa
débordante bonne humour efface toute idée de manipulation : il paraît partager
la vedette, c'est tout.Revenons aux blagues. Il affectionne les nulles,
revendiquant même les « si nulles que personne ne les comprend ».
L'Union
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