Le jeune quintet Sébastien Willart a ouvert
le concert de jazz de Pascal Bréchet sur un ton enjoué et cadencé. Après un
long entracte – les jazzmen s’occupent plus de tempi que de temps – le quintet
Bréchet prend place, et rompt aussitôt ce ton. Ajoutant son originalité à
celle, légendaire, de Thelonious Monk, dont les compositions servent de fil
conducteur, Pascal Bréchet embarque la salle dans une série de morceaux
réjouissants, armé de sa guitare mordante d’ancien rocker.
Seul « Crépuscule with Nelly »
est joué sans improvisation aucune. Et le piano de Monk ? « Nous avons joué ses notes mais sur
nos instruments » explique Pascal Bréchet. En prenant fin avec le
jubilatoire « Bye-Ya », le quintet témoigne de la puissance de la
créativité musicale du compositeur comme de ses interprètes.
Utilisant une caméra légère, le cinéaste
Pascal Chind a filmé le spectacle. Rôdant autour des musiciens, toujours hors
des projecteurs, il faisait imaginer un sixième membre du groupe, mort sur
scène, et dont le fantôme n’arriverait pas à quitter les autres. L’ombre jetée
par une musique qui affirme si fort la vie.
La bonne humeur bouillonne dans les
loges après le concert. Alors, le jazz rend heureux ? Pascal Bréchet répond
dans un éclat de rire. « Et s’il
rendait malheureux ? »
L’Union
Bonheur après le
spectacle : Pascal Bréchet (deuxième à gauche) avec ses musiciens.
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