Vincent Lefrant me reçoit dans son bureau tout neuf au Parc
Gouraud. Il s’ouvre sur un long couloir sombre, seul écho de l’ancienne
vocation militaire du lieu. C’est le local soissonnais de « 750g.com »,
le site œnophile et gastronomique dont il est webmestre depuis 2007. « C’est
un travail de journaliste, à écrire des comptes rendus, recevoir et vérifier
les recettes, tout cela. »
Vincent est aimable, rit volontiers,
n’hésite devant aucune question. Mais il n’improvise pas ses réponses. A 24
ans, c’est un homme d’action plus que de cogitation. Il définit les moteurs de son
action : « volonté et organisation ». Il est exigeant, pour
lui-même comme pour ceux qui travaillent avec lui. Il à un œil à tout, et
pointe du doigt des défauts de finition du bureau que je n’aurais pas vus. Il l’attribue
à son expérience de gouvernant d’étage dans un grand hôtel, à la tête d’une équipe
de femmes de chambre, sommées à rectifier, par exemple,« un cordon de
téléphone mal enroulé ».
Il aime faire
la cuisine depuis ses huit ans. Qu’est-ce qu’il mangera à midi, après
l’entretien ? « Un tournedos à la sauce Saint Nectaire. »
Le Roquefort est recommandé mais un cuisinier doit adapter la recette à ce
qu’il a sous la main. « Se faire plaisir en mangeant » :
voilà la motivation. Il ajoute que « pour la cuisine, il faut du
cœur ».
Il avait déjà fourni son CV en ligne,
détaillant ses années de lycée hôtelier à Soissons et de faculté à Toulouse,
son expérience dans l’hôtellerie - et ses engagements associatifs.
Depuis qu’il a accompagné son père à
l’Union cycliste de Vénizel, il y est actif dans l’organisation des activités.
Cet engagement l’amène à assumer des responsabilités à l’UFOLEP, organisme
laïque qui fédère les sports, jusqu’à en devenir secrétaire départementale, et
responsable de sa commission Communication. « Je ne pratique pas de
sport moi-même, sauf parfois à faire mes longueurs à la piscine. » Il participe
aussi aux spectacles musicaux des « Carnets de voyage » de Dominique
Beaugnon. « Je m’occupe de la technique, mais je suis choriste
aussi. »
Vincent est auto-entrepreneur depuis avril 2009, dans le
domaine des services hôteliers, informatiques et administratifs. « Un
jour je retournerai sans doute dans l’hôtellerie. » Après tout, héberger
et nourrir les gens ne sont que d’autres façons de communiquer avec eux, dans
le respect et le plaisir.
L’Union
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