Pour « Jazz à l’Arsenal », le
quart d’heure soissonnais, cette marge traditionnellement laissée aux
retardataires par rapport à l’heure annoncée pour une réunion ou un spectacle,
tend à s’allonger. « Next », la nouvelle formation de Francis
Corneloup, est arrivée sur scène avec plus d’une demi-heure de retard. Ajouté
au long entracte sociable, il a fait se terminer le concert pas loin de minuit,
heure certes plus propice pour les amateurs de jazz.
Le jazz fut brillant. Saxophoniste, pianiste,
contrebassiste et batteur prenaient un plaisir communicatif à briller,
étinceler, subjuguer. Mais parfois un ralentissement, un bref thème répété,
d’étranges sonorités tirées des cymbales bousculaient notre écoute éblouie. Laissant
de côté son saxophone soprano, Corneloup n’a joué que le baryton, au son qui
semblait nous masser les entrailles de l’intérieur.
Le jazz a remplacé la musique de chambre
à l’Arsenal. Mais il n’apporte aucun relâchement, demande autant une attention
soutenue. Le public a changé en partie, l’ambiance est plus joviale, mais la
musique qui s’y joue reste aussi exigeante.
L’Union
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