Les images de la Grande guerre montrent souvent ses
aspects anecdotiques, sordides, pathétiques ou révoltants. Mais le photographe Raoul
Berthelé, venu dans l’Aisne en 1917 avec les services sanitaires, et se
trouvant donc à « l’arrière-front », réussit à saisir la terrible
beauté des paysages dévastés, le silence des villages détruits, le calme des
hommes perchés sur un gigantesque char ou contemplant la dévastation. Son
objectif isole les moments où le tourment fait une pause, avant de reprendre.
Parmi les visiteurs de l’exposition de
ces photos à la chapelle Saint Charles se trouve un jeune Néerlandais, Daniel
van Gool. L’image d’une petite gare bombardée l’émeut. « Je la trouve encourageante : elle est endommagée, mais debout. »
Il y perçoit la persévérance, des gens comme des choses, qui fait que le pays
ait survécu à la guerre.
L’Union
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Les commentaires seront vus avant d'être affichés.