L’Arcade tient un
atelier de théâtre à l’occasion de la création de « La dispute » de
Marivaux au Mail.
La
démarche commence à être familière. L’Arcade veut élargir toujours la
portée de son action au-delà de la scène de théâtre, impliquer ses spectateurs.
Vincent
Dussart, metteur en scène de « La dispute » et animateur de l’atelier,
n’a pas de mots assez durs pour ceux qui réduisent Marivaux à la galanterie et
au badinage gracieux du « marivaudage ». Pour lui, « La dispute »
interroge l’identité et comment elle se construit. Quatre jeunes personnes,
élevées en isolation chacune puis soudain libérées, se grisent de découvrir
l’autre sexe. Mais le vrai apprentissage est ailleurs : chaque individu ne
connait du monde que soi-même, le « je », et doit apprendre l’autre,
le « vous » et, encore plus déstabilisant, le « nous ».
Vincent
Dussart pose aux stagiaires le problème de « jouer » cet apprentissage,
c'est-à-dire le faire comprendre sur scène, au-delà des mots. La méthode
élaborée est hilarante, mais efficace. Qu’en feront les professionnels, nous
nous demandons.
Il nous fait ensuite longuement explorer le « jeu » au
théâtre. Pour lui, le comédien doit laisser les sensations du corps fonder et
former sa présence sur scène. En faisant voir sa propre humanité il touchera
celle du public. C’est la partie de l’atelier qui nous engage et expose le
plus, celle qui nuancera notre regard sur nous-mêmes, et sur le monde en dehors
du théâtre.
L’Union
Des stagiaires regardent jouer, en attendant de jouer eux-mêmes.
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