18/04/2011

Heureux qui, comme un jazzman…


Avec sa clarinette basse...

Le texte par lequel le clarinettiste Louis Sclavis présente sa musique manie avec aisance les références à la mythologie grecque. Ulysse y est, comme Scylla et Charybde. En serait-il un spécialiste ? Il répond à la question avant le concert donné à l’Arsenal par le Sclavis quintet: « Pas du tout. J’ai l’habitude d’explorer des choses dont je ne suis pas spécialiste. »
En effet, ses compositions sont loin d’être classiques, se risquant dans des zones où les sons prennent le public au dépourvu. Comme aux précédents concerts de cette saison, le jazz montre qu’il peut aborder tous les registres, dont celui de la musique contemporaine.
Cela rend d’autant plus forts les moments où sa clarinette basse se joint en duo au saxophone de Maxime Delpierre pour jouer des thèmes faisant penser à des ballades, qui ont tout d’un « standard » sans l’être. Parfois, les cinq musiciens arrivent aussi à créer un effet de « big band ». Ce sont ces contrastes qui donnent sa couleur au programme.
Louis Sclavis écrit qu’il aspire, au retour de ses explorations, à « ramener une histoire ». C’est comme Ulysse, qui s’est trouvant lui aussi dans des situations dont il était loin d’être spécialiste.
L’Union

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