Alors qu’un
vernissage peut n’être que l’occasion de voir du monde, se faire voir, boire un
coup en jetant un œil sur les œuvres exposées, les artistes ont un regard plus
pénétrant, critique mais avec de l’émulation ou de la camaraderie en plus.
Devant les tableaux d’Yves Doaré à l’Arsenal, aux corps incommodes et
incommodés jusqu’au tourment, mais dans des couleurs souriantes, plusieurs ont
réagi.
Le sculpteur néerlandais Hanna Bijlsma de Vauxrézis y voit le métier,
telle une touche de jaune en fonction de laquelle un tableau s’organise. Elle
perçoit « le dialogue entre le peintre et ses tableaux. »
L’artiste soissonnaise Marie Fauxbaton est réceptive surtout à un
tableau, « sa profondeur, un va-et-vient des personnages qui ferait
presque peur ».
Pour, Jeannine Haibe, qui guidera des groupes autour de l’exposition
cet été, certains tableaux impitoyables font penser à Francis Bacon.
Le peintre Denis Rivière de Coincy, dont les cieux nuageux ont rempli
naguère la même galerie, voit « la force, la santé, la maîtrise des
matériaux. » Les tableaux « frétillent de couleur et de lumière, se promènent
dans des sentiers inhabituels. Ca fait du bien, enfin, de voir de la
peinture ! »
Yves Doaré lui-même ? Il réagit à la violence relevée dans ses
tableaux. « Ce n’est pas mon intention en commençant : je le constate
après avoir fini. »
L’Union
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