Même par un gris dimanche après-midi
d’hiver dans un endroit peu chauffé, la musique de Purcell prouve qu’elle reste
somptueuse. Son court opéra « Didon et Enée » a fait rayonner
l’église de Faverolles, pleine pour l’occasion. Les musiciens, chanteurs et
choristes de l’Atelier de musique ancienne du Conservatoire de Laon et de
l’Ecole intercommunale de musique de Villers Cotterêts ont été à la hauteur de
tous les défis. Le texte a été chanté dans un anglais parfaitement convaincant.
Les rôles principaux ont été tenus par Cécile Mouton, Philippe Breuil et
Nathalie Traché, sous la direction de Bénédicte Pernet.
Cette histoire de la reine de Carthage, amoureuse d’Enée
rescapé de la chute de Troie, et qui se tue lorsqu’il l’abandonne pour
accomplir son destin de fondateur de Rome, se raconte dans une musique aux
mélodies et harmonies enlevées et souvent déchirantes. Même l’humour pointe
chez les sorcières qui se régalent avec une voix volontairement narquoise.
La partition est très connue, mais la présence de musiciens
qui chantent et jouent devant nous lui rend toute sa nouveauté. Lorsque Didon
évoque le moment ou elle sera « portée en terre », les auditeurs, au
lieu de l’écouter seulement, partagent son accablement.
L’Union
Les musiciens avec des choristes affublés de chapeaux de sorcière.
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