Les voitures d’autres nationalités s’insèrent
où elles peuvent. Dans un coin bordé de verdure, une voiture danoise est garée
le long d’une tente. La conversation s’engage facilement avec la jeune femme,
Bettina Kristiansen, étendue sur l’herbe avec ses enfants, Sara, qui a « presque onze ans », et
Lukas, qui en a six. Tout juste arrivés, ils récupèrent leurs forces après
avoir passé une semaine à Disneyland. Ils ont trouvé le camping sur Internet,
voulant être sûr de tout trouver sur place, dont une piscine.
La légendaire maîtrise danoise de la
langue anglaise est confirmée par Bettina. Mais elle le parle avec une telle
aisance et tant de souplesse qu’il n’est pas surprenant d’apprendre qu’elle est
professeur d’anglais dans une école.
Son mari Jesper sort de la tente, et a
beaucoup à raconter. Formidablement sociable et communicatif, il maîtrise tout
de même l’anglais moins souverainement que sa femme, mais Bettina fournit les
quelques mots qui font défaut à son discours.
« A Disneyland nous avons tout fait. » Ils comptent maintenant se reposer quelques jours à
Berny-Rivière, sans projeter de visiter la région. Ils rentreront par étapes
chez eux, à Slimmige, petite ville au sud de Copenhague.
Jusqu’à ces vacances, Jesper a été
enseignant pour de jeunes adultes handicapés. Mais les coupes budgétaires du
gouvernement mettant son poste en péril, il l’a quitté, et commencera en
rentrant un nouveau travail de consultant en informatique, pour le même public.
Ces vacances le mènent vers ce nouveau départ.« Je veux un travail que je serai content de faire »,
c’est son critère de gestion de carrière.
Ils se sont mariés en 1999, et Sara a
été baptisée (dans l’église réformée danoise) à la même cérémonie. D’après ses
réactions, Sara comprend déjà ce qui se dit, et en fait apprend déjà l’anglais
à l’école. Lukas préfère se fourrer dans les couvertures sur l’herbe.
Disneyland a manifestement épuisé ses forces.
Ce voyage est leur premier long voyage
avec les enfants. « Nous voulions
essayer, et ça a été une réussite. Evidemment » rappelle Jesper « les enfants ont tout leur équipement
électronique. Moi, enfant, je ne pouvais que regarder par la vitre, le menton
sur la main. »
L’Union
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