Dans « Le jeu de l’amour et du
hasard » Marivaux dédouble le principe même du théâtre : les acteurs
jouent des personnages qui eux-mêmes jouent un rôle. Pour mieux se jauger, les
promis nobles se font remplacer, à l’insu chacun de l’autre, par leurs servante
et valet. Ceux-ci se font de grandes idées devant la supposée noblesse en
face ; ceux-là se troublent d’être attirés par leurs supposés inférieurs.
Les attirances rentrent en collision avec les préjugés de classe, jusqu’à ce
que, leur jeu dévoilé, les maîtres sont rassurés, les valets dépités. L’amour se
méfie du hasard.
La pièce va comme un gant à la compagnie « Pass’ à
l’acte », dont les masques caractéristiques se mettent pour le double jeu,
et s’enlèvent aux moments de vérité.
Les jeunes spectateurs ont eu du mal à se concentrer sur le
texte, brillant de pertinence et de traits d’esprit, mais dont le propos les
engage peu. Cependant, les règles du théâtre masqué créent une parallèle chorégraphie
qui offre un autre accès à la pièce.
L’Union
Le comédien et metteur en scène Bruno Bernardin répond aux questions
après le spectacle.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Les commentaires seront vus avant d'être affichés.