18/04/2012

Café-philo : la peine de mort… et pire


Elodie Cabeau-Richard.
Par plusieurs aspects, la séance du Café-philo sur la peine de mort a été différente des débats habituels. Animée par Elodie Cabeau-Richard de Noyon, elle a commencé par son exposé sur la position de Rousseau par rapport à la peine de mort, alors que le débat qui a suivi n’y a fait guère référence.
    Les habitués du Café-philo peuvent s’opposer, parfois vivement, mais ils partagent généralement les mêmes valeurs progressistes, et leur opposition à la peine de mort s’en est inspirée. Alors la soudaine proposition d’un autre participant, trouvant la mort une punition trop douce pour les méfaits graves, de la remplacer par une tétraplégie chirurgicalement induite a généré un malaise tenace. Un sujet qui touche de si près à la noirceur humaine peut ainsi soulever de telles réactions.
    Plus lumineusement, Emmanuel Mousset, qui a animé tant de débats à Soissons, mais qui assistait en tant que participant, a pu enfin, au lieu de gérer les avis des autres, exprimer les siens propres. Un exemple : les meilleures lois n’auraient jamais à être appliquées, car elles susciteraient, non pas des craintes, mais de l’admiration. Il rappelle aussi que la peine de mort n’est plus à l’ordre du jour d’aucun parti en France – ce qui ne l’exclut pas du domaine de l’examen philosophique !
L'Union 

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