Avant « Demain il fera
jour », le comédien Vincent Clergironnet serrait la main à chaque
spectateur dans l’entrée de la salle de Cuffies. Ne se recueille-t-il pas avant
la représentation ? « C’est
fait. » Le spectacle a donc déjà commencé. Il est lui-même, et les
personnages qu’il campera seront ses avatars. Comme dans « Thanks for the
add » de l’avant-veille, nous resterons en présence du même homme à
travers ses transformations.
En cinq chapitres, pour lesquels il se change devant le
public, Vincent Clergironnet démontre des actes héroïques du quotidien – et
quelques ignominies. Un gendarme rustre, chargé de reconduire des enfants à la
frontière, démissionne. Un cadre, se croyant mort parce que les pendules
n’avancent pas, trouve le courage de changer.
Dès les applaudissements, il invite les spectateurs à un
échange. En refusant ainsi le mystère des coulisses avant et après, il efface la
frontière entre l’acteur et l’homme. C’est aussi un acte de courage.
L’Union
Vincent Clergironnet à côté
de la
salle avant son spectacle.
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