27/11/2012

Le paradoxe de la lumière

Claude Dupin devant son aquarelle
 des tours de Saint-Jean-des-Vignes.
C’est paradoxal : sur les tableaux de Claude Dupin, la lumière la plus intense, celle qui blanchit un mur pignon ou les reliefs d’un paysage, se trouve là où il a laissé un vide sur le papier. Les couleurs rendent le support lumineux, mais c’est leur absence qui pousse l’éclaircissement à son comble.
    L’art de l’aquarelliste est ce jeu avec la blancheur du papier. Claude Dupin décline la technique dans les aquarelles exposées à la chapelle Saint-Charles jusqu’au 9 décembre.
Ses images ont les qualités qui se reconnaissent d’avant : la grande précision qui permet d’identifier l’endroit, l’objet, mais qui s’attenue autour, détachant le sujet du contexte réaliste. C’est une image, pas un instantané photographique.
    La netteté est-elle plus marquée cette fois ? « J’ai commencé dessinateur, et j’y reviens » conclut-t-il. Il fait toujours le dessin d’abord, se donnant de la peine pour être exact, surtout que ses sujets sont familiers, comme les tours de Saint-Jean-des-Vignes. Puis il applique ses couleurs. « Elles rentrent dans le papier et, quand c’est sec, j’efface le crayon. » C’est la précision qui reste quand les traits de crayon ont disparu qui rend ces œuvres à la fois réalistes et poétiques.
L'Union

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Les commentaires seront vus avant d'être affichés.