04/12/2012

Le chef et l’aquarelliste

Claude Dupin au micro, avec Claude Lapp.
C’est toujours pareil : un chef montre la préparation d’un plat, en une série de gestes si précis, si habiles que vous êtes sûr de pouvoir faire de même. C’est si simple, à le voir, de casser un œuf, en faisant basculer la coquille pour sortir le blanc et conserver le jaune.
    Claude Dupin, en conversation avec Claude Lapp à la chapelle Saint-Charles, fait la même chose en parlant de l’aquarelle, puis en donnant une démonstration. Faisant référence à ses élèves dans la salle, il décrit les méthodes, les exigences de la technique. Ses explications, adroitement canalisées par l’autre Claude, et fondées sur trente ans de pratique, sont claires, nettes. Avec une règle et un crayon, il donne un mini-cours de perspective, et une maison, une chaise émergent du faisceau de traits tirés à partir de la ligne de vue. Il prend du papier et deux pinceaux, un gros et un fin, crée un « ciel » mouillé, et ajoute des gouttes de couleur qui s’étendent, se mêlent.
    Vous êtes impatient de rentrer, prendre votre matériel, et créer vos propres œuvres. Détrompez-vous : vous imiterez ses gestes, mais vous finirez avec du jaune d’œuf sur les chaussures.
L'Union

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